Un chemin de rééquilibrage

Qu’est-ce que l’on entend par rééquilibrage ?

Les provinces ont été créées par la loi référendaire n°88-1028 du 9 novembre 1988 et elles constituent le support du partage des responsabilités et des compétences prévues par les accords de Matignon et d’Oudinot.

De profondes disparités marquaient la population et traversaient le territoire provincial. Ainsi, Jean-Marie Tjibaou, président de la région Nord, indiquait dans le préambule du schéma de développement et d’aménagement de cette région, daté du 10 avril 1988 : « (…) Ce rééquilibrage dans la répartition des moyens et des équipements est souhaité par les élus dans les domaines essentiels que sont les infrastructures routières, portuaires, et aéroportuaires ; les équipements scolaire,s les équipements sanitaires, sociaux, et culturels ; les structures d’accompagnement techniques et d’aide au développement ; la formation des cadres et la formation professionnelle en particulier. Ce rééquilibrage dans la répartition des moyens et des équipements se doit de corriger les déséquilibres profonds entre les communautés ethniques et entre Nouméa et la « brousse ».

La provincialisation et la province Nord tout particulièrement allaient porter cette ambition du rééquilibrage, sous toutes ses facettes.

La mise en œuvre des compétences provinciales.

760 Mds F.CFP de dépenses de 1989 à 2022 
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L’environnement de l’hôtel de province en 1992 et en 2022

1992
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Comment l’espace provincial a été structuré ?

La réponse en quelques chiffres :

L’action provinciale devait favoriser la création de « pôles de fixation, d’attraction et d’animation » pour la population et pour les acteurs économiques. En devenant les moteurs du développement économique et social, ces pôles devaient avoir des effets vertueux d’entrainement sur les territoires autour. La restructuration de l’espace provincial visait aussi le développement d’un centre urbain dans la Province nord pour faire le pendant, à une échelle réduite, de l’agglomération de Nouméa. Enfin, le rattrapage en termes d’équipements publics était absolument indispensable dans tous les domaines et principalement dans un premier temps : les réseaux de communication, l’adduction en eau et l’électrification ainsi que les infrastructures communales.

La Koohnê (Koné)-Tiwaka en chantier

chantier

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espace provincial

Comment a évolué l’égalité des chances ?

La réponse en quelques chiffres :

L’action provinciale visait à réduire, voire à supprimer les déséquilibres, ainsi qu’à favoriser l’égalité des chances pour que chaque habitant de la Province nord ait les mêmes possibilités d’épanouissement.
L’orientation prioritaire en 1990 consistait à assurer un accès égal à l’éducation et à la santé. Pour cela, un rattrapage devait être réalisé en termes d’équipements scolaires et sanitaires ainsi que pour la formation de professionnels locaux. Il y avait aussi nécessité de faciliter l’accès à ces équipements en assurant une proximité des soins médicaux et en réduisant les déplacements des enfants scolarisés.
Enfin, le soutien aux populations les plus fragiles devait être renforcé, pour toutes les tranches d’âge, avec au besoin une prise en charge de celles qui sont les plus en difficultés.
Cette recherche d’équité prend aussi en compte les différences de genre afin que la place des femmes dans la vie socio-économique soit revalorisée.

L’hôpital de Pwêêdi Wiimîâ (Poindimié)

hopital-poindimie

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Comment se sont améliorées les conditions de vie ?

La réponse en quelques chiffres :

L’action provinciale visait à offrir au plus grand nombre, un logement « sain et décent ».
Le déplacement des personnes devait être facilité pour favoriser les échanges (culturels, économiques, etc.) dans l’espace provincial et au-delà, tandis que l’enclavement des populations les plus éloignées des centres urbains et des services en général, devait être réduit.
Dans le même temps, il était primordial d’œuvrer pour donner toute la plénitude à l’expression de la diversité culturelle de la Nouvelle-Calédonie, en particulier à celle du peuple Kanak pour qu’elle puisse s’épanouir complètement aux côtés de celles des autres communautés qui vivent en Province nord. 
L’action provinciale devait également contribuer à « fixer » (installer durablement) les populations en donnant des activités de loisirs aux jeunes et aux moins jeunes.

Remise des clés d’une maison habitat social

remise_clefs_habitat_social

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Comment l’économie s’est développée ?

La réponse en quelques chiffres :

L’orientation générale consistait à accompagner le décollage économique de la Province nord. Le développement d’un tissu économique en Province nord devait permettre la création d’emplois par le salariat et par l’entreprenariat, lesquels favoriseraient à leur tour la « fixation » (l’installation durable) des populations, qui trouveraient localement les conditions de leur insertion économique et d’obtention d’un revenu monétaire.

La province Nord visait notamment la diversification de son économie jusqu’alors essentiellement rurale et minière.

Cette évolution socio-économique ne doit toutefois pas se faire aux dépens d’un patrimoine naturel exceptionnel déjà durement touché dans certaines zones.

L’usine du Nord en chantier

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