Mieux répartir l’eau pour les cultures

Station pompage Tipenga pouembout province nord
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Afin d’accompagner le développement agricole de la zone, la station de pompage de Tipenga a été rénovée et électrifiée.

 

Pour une commune agricole comme Pouembout, la gestion de l’eau est primordiale. Ce mercredi a eu lieu la visite de la station de pompage d’irrigation de Tipenga, en présence des représentants de la province Nord, de Pouembout, de la Cuma (coopérative d'utilisation de matériel agricole), des céréaliers de Pwëbuu (Pouembout), de l’AUEAP (association des usagers de l’eau agricole de Pwëbuu), du maître d’œuvre et de la cellule hydraulique du service de l’agriculture, la DDEE. Une construction demandée depuis des années par les exploitants.

Un matériel devenu obsolète

Le réseau d’irrigation construit par la province en 2006 comporte deux parties distinctes : la branche de la zone de Tipenga alimentée par un groupe diesel motopompe et la branche lycée agricole alimentée par une station de pompage électrique.

La motopompe diesel arrivait difficilement à répartir l’eau entre les usagers. De plus, l'équipement arrivait à plus de 12 000 heures de fonctionnement et était très polluant. La motopompe a donc été remplacée par deux nouvelles pompes électriques.

« De l’ancien radier, il ne reste plus qu’une dalle, explique Jean-Éric Lombardet de NC Agricole, maître d’œuvre. La Pouembout alimente les pompes, grâce à l’eau qui arrive dans le puisard. Il n’y a pas de filtre, il y a juste des cloisons qui permettent de dessabler et de bloquer l’essentiel. Il n’y a ni sable, ni caillou, c’est propre. »

Les deux pompes, qui ont une longueur de 3,5 m, ont un débit de 210 m3/h, à 7 bars chacune. Ce sont des pompes à vitesse variable dont la vitesse de rotation s’adapte au débit demandé par les agriculteurs.

« Les deux pompes qui s’équilibrent en fonction de la demande, sont capables de brasser 420 m3/h mais le transformateur mis en place et raccordé à Enercal n’est pas adapté à cette puissance », commente lors de la visite, le maître d’œuvre. « De ce fait, en ce moment, quand une pompe tourne à fond, la deuxième tourne à 60 % de sa capacité. »

Cet investissement cofinancé par la province Nord (73 %) et la Cuma (26,6 %) est un investissement à long terme qui permettra, au final, d’avoir quatre pompes, qui multiplieront par trois la surface actuellement irriguée. Soit « près de 300 hectares de cultures irriguées, contre 60 à 70 hectares les années précédentes », complète Remy Meuret, de la cellule hydraulique du service de l’agriculture.

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