Une rentrée culturelle marquée par les restrictions budgétaires

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C’est autour d’une table, à la tribu de Téganpaïk que, vendredi, les deux centres culturels du Nord ont tenu leur réunion d’ouverture de la saison culturelle 2018.

Il s’agissait vendredi pour les centres Goa ma bwara de Hienghène et Pomémie de Koné de présenter leur programme culturel et artistique de l’année. En parler, échanger, comparer, « c’est important », a souligné Angelo Fisdiepas, secrétaire de l’association Doo Huny, de Hienghène, qui a pris la parole en l’absence du directeur du centre culturel. « Il ne faut pas que nous fassions les mêmes activités, ou pas le même jour. Nous devons faire attention à cela. »

Les restrictions budgétaires imposées cette année auront un impact certain sur les programmations. Il faudra faire des choix, donner des priorités, mais certains points ne changeront pas pour autant.

Réouverture à Hienghène

Pour Hienghène, la réouverture du centre culturel, qui devrait avoir lieu dans la première semaine d’octobre, sera sans aucun doute le principal événement de l’année. Avant cela, la construction de deux grandes cases traditionnelles sur les lieux, représentant les deux chefferies des deux districts, devrait mobiliser les gens de Hienghène. « Le travail est déjà lancé », précise Angelo Fisdiepas. « Il faut suivre maintenant son bon déroulement. »

Des ateliers de vannerie, de poterie et de sculpture seront également mis en place pour ce jour d’ouverture et continueront de fonctionner après. Entre autres activités, le centre culturel proposera, la nuit des contes, des projections de films et la nuit de la chorale.

Quant à Pomémie, si l’année commence avec un effectif réduit, c’est sur l’innovation que le centre jouera sa carte en proposant une nouveauté dans les heures d’ouverture. En effet, tous les derniers samedis du mois, le centre sera ouvert. « Ça permettra aux gens et aux touristes surtout de pouvoir visiter le centre en week-end », indique Pélagie Nerhon, la directrice. Le centre de Koné mettra également l’accent sur les expositions, les spectacles vivants et l’organisation de journées culturelles thématiques. Les expositions décentralisées, compte tenu des restrictions budgétaires, se feront sur demande et seront à la charge du demandeur. Côté musique, deux événements garderont leur place, « le rendez-vous musical » et « la fête de la musique ».

« Nous avons vraiment dû faire un tri », regrette Pélagie Nerhon. « Nous avons gardé ce qui, il nous semble, marchera le mieux ».

Pour les deux centres, un site Internet devrait bientôt permettre à tout à chacun de suivre les programmes qui seront proposés mensuellement.

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