VTT à l’ombre des bois noirs

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Pouembout. Le bike park communal a été inauguré hier après plusieurs mois de travaux. « Ouvert à tous », le parcours ombragé privilégie le VTT loisirs et agrandit le carré consacré aux sports, autour du stade.

Il y a un peu moins d’un an, « c’était une jungle impénétrable ». Aujourd’hui, c’est un bike park dont la piste en schiste sinue entre des bois noirs d’Haïti, qui font une ombre généreuse et naturelle. Hier matin, le maire Robert Courtot et ses adjointes, Joëlle Le Marrec, Angéla Angsar et Valérie Soury-Lavergne ont coupé le ruban de ce nouvel équipement situé à l’arrière des courts de tennis et des rampes de skate-board. Toute cette zone du village rassemble les équipements sportifs : la salle polyvalente actuelle, où ont notamment lieu des cours de fitness, le stade (foot, rugby), et la future salle omnisports, dont le permis de construire vient d’être déposé.

20 millions de francs

Au bike park, deux parcours s’offrent aux vététistes : un facile, un qui l’est moins. « Trente-six agrès en bois imputrescible et en acier galvanisé ont été placés sur environ 900 mètres de piste », détaille Denis Labiau, gérant de Pacifique jardin, concepteur. Le paysager a déjà l’expérience du bike park nouméen de Tina. « L’enchaînement des virages et des bosses a été préparé avec deux spécialistes locaux », précise le gérant. « Nous n’avons pas fait un parcours sportif, d’athlète, précise Joëlle Le Marrec, mais de loisir pour toute la famille. » « Nous espérons qu’un club se crée pour encadrer les jeunes à la pratique », souhaite Robert Courtot.

Une partie du parc a spécialement été pensée pour les enfants plus jeunes, avec une table pour les parents. Des poubelles sont disposées un peu partout, la commune insistant pour que « le lieu soit respecté ». Ces différentes pièces de mobilier ont été fournies par la direction du développement économique et de l’environnement (DDEE) de la province Nord, via une dotation annuelle faite aux communes.

A un mètre dans le sol

Le bike park est construit sur une parcelle qui « appartenait à la famille Avril, explique Robert Courtot. Georges Avril [maire de Pouembout de 1970 à 1989, décédé en 2013] l’avait promise à la commune. Nous l’avons achetée pour la somme de 600 000 francs, ce qui est peu ». En tout, le projet a coûté 20 millions de francs, financé par la commune - contrairement au plan de financement initial qui prévoyait une participation provinciale (*).

«Les travaux de défrichage ont été réalisés en régie. Tous les arbres ont été conservés », explique Robert Courtot. Une protection par rapport au creek qui coule en bas de parcelle a été posée. Car ce terrain se situe en zone inondable, ce qui avait donné lieu à un débat lors du vote en conseil municipal [1] (*). Pour cette raison, les agrès sont profondément implantés (un mètre). « Les inondations de cette année nous ont permis de tester et de nous rendre compte jusqu’où montait l’eau, assurent les élus. Les agrès n’ont pas bougé. »

 

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