Musique

Wilfrid Nerho

Peinture
Musique

Wilfried Nerho de son nom en langue A’jië, Bëvia Nô Nörö. Nom donné par son grand-père qui veut dire : « Attache la parole du tonnerre » en langue A’jië de waa wi luu (Houailou), dont il est originaire.

Artiste plasticien il aborde mieux le domaine du dessin et du graphisme. Parfois il s’exprime en tant que graffeur et sur tous supports. Musicien, compositeur et interprète, dans la musique, il trouve son inspiration et sa créativité. Les problèmes de société le touchent beaucoup, c’est la base de son combat artistique ainsi que la jeunesse et la recherche de l’identité artistique propre à son pays. Il enseigne et intervient en milieu scolaire, mais pratique aussi son art pour des particuliers et les institutions. Il utilise parfois ses compétences pour des collaborations avec d’autres artistes.

Will Nerho

Gérald Gounou

Vannerie
Musique

Gérald Gounou est le président de l’association Pugaan Teveora, la Fédération des associations de Pouebo depuis juin 2017 et en sa qualité de président, il siège au Conseil des Femmes de la Province Nord. Retour sur un homme qui s’implique dans le monde associatif en général, et dans celui des femmes en particulier.

L’activisme de Gérald Gounou remonte loin. Dans les années 80, il est élevé par sa grand-mère, une militante très impliquée dans les groupes de femmes de la région Hoop Ma Waap avec une trentaine d’autres camarades, et dans l’Union Calédonienne. Elle milite, déjà à cette époque, pour les droits des femmes dans la mouvance indépendantiste. Elle veille à ce que soient intégrés des problèmes modernes à la lutte. Notamment, pour lutter contre les violences conjugales, elle organise une marche à Pouebo pour l’interdiction de la vente d’alcool. Elle met également en place des ateliers de sensibilisation et traite de sujets assez tabous comme les maladies sexuellement transmissibles. Pour pouvoir en parler, elle se rend compte assez vite qu’il faut donner à ces maux modernes des traductions dans les langues et mène un travail sur le sujet. Pour le SIDA par exemple, elle trouvera « maladie qui tue le peuple », parce que c’était un véritable fl éau à cette époque. C’est dans ce contexte de militantisme intense que grandit Gérald, qui sera d’ailleurs envoyé à l’EPK (École Populaire Kanak) où il étudiera un an pendant son adolescence, dernière année d’école avant de devoir arrêter ses études pour s’occuper de sa grand-mère. Après sa mort, il est envoyé à Mont-de-Marsan pour son service militaire, c’est là qu’il prend conscience qu’au-delà du fait d’être kanak, il est calédonien, réalisant qu’il a plus en commun avec les autres calédoniens à ses côtés qu’avec les autres français.

A son retour, il entre au GIE Pwairecaac, qui développe l’économie de Pouebo qu’il faut rebâtir après les événements. C’est toute une façon de travailler qui est alors expérimentée à cette époque et à laquelle il participe, ce qui marque le début d’un engagement militant qui ne le quittera plus par la suite.

Après un détour d’importance par la musique avec le groupe Waan, consolidé par 3 ans de formation à l’AFMI, il intègre Dubaan Kabe et intervient régulièrement auprès des élèves de la commune. En parallèle, il suit une formation d’aide-soignant et mène à son tour des ateliers de sensibilisation pour inciter les gens à se faire soigner, et à surmonter la peur des médecins. Depuis quelques temps, il a repris le fl ambeau de sa grand-mère et fédère les femmes de sa commune.

On ne vous l’a pas dit mais Gérald est aussi l’un des rares hommes à savoir tresser, il échange ses techniques avec les femmes et met en place des ateliers. Sur Pouebo, il met en place des classes à PAC (Projets Artistiques et Culturels) pour sensibiliser les enfants à la cuisine traditionnelle, au tressage. Il a travaillé avec le bureau de l’aire Hoop Ma Waap sur le dossier des nattes de bonjour. Au sein de son association, de nombreux ateliers permettent les échanges de savoir-faire et de pratiques : Vannerie, Environnement (avec des techniques de reboisement ou de lutte contre les espèces invasives), couture (où, ici aussi, un homme s’est lancé et fabrique des robes, Boris Poumalis). Ou encore tout un travail mené autour des langues, pour prolonger la collecte et la création de vocabulaires spécialisés et inciter les jeunes à les pratiquer pour les empêcher de disparaître...

A Pouebo, les femmes sont très heureuses de pouvoir compter sur lui, il est un peu une passerelle : par son vécu, entremise, de nombreux hommes se mobilisent pour aider les femmes dans leurs actions militantes

Gerald Gounou

Ludovic Dounezek

Musique
Peinture

Jeune artiste originaire de la tribu de Kawewatch (Témala) à Vook (Vok), Ludovic "Kake" est un artiste peintre musicien qui puise son inspiration à travers ses différents voyages en Australie et au Vanuatu. Ses peintures abstraites mais pleine de sens, nous plongent dans son univers, melant à la fois la nature, les hommes et les esprits.

A 25 ans l'artiste autodidacte au parcours atypique confie qu'il a quitté les bancs de l'école très tôt. Cet enseignement ne lui correspond pas, "je passais mon temps à dessiner et ça ne plaisait pas aux professeurs". Il intègre par la suite la Formation des Musiens Intervenants auprès de l'AFMI, la musique l'inspire et le transcende mais Kake ne se voit pas enseigner.

Après s'être cherché, il trouve son inspiration à la source dans sa tribu et occupe la plupart de son temps à peindre ses tableaux. Kake partagera ses oeuvres au sein de sa première exposition le 29 juin prochain au Centre Culturel de Vook . 

Ludovick Dounezek

Références artiste

2023
Résidence culturelle Ba Men Duup
peinture sur pvc
peinture sur tapa
Peinture sur tapa
Atelier scolaire
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